Présentation


"La Géographie n'est autre chose que l'Histoire dans l'espace, de même que l'Histoire est la Géographie dans le temps." Elisée Reclus, L'Homme et la Terre, 1905.

L'objectif de ce site est de faire connaître l'épistémologie et les didactiques de la Géohistoire. Il veut être un lieu centralisant les différentes actualités géohistoriques aussi bien dans l'Enseignement que dans la Recherche.

Christian Grataloup : Le Monde et la mondialisation

  PORTRAIT


Christian Grataloup
(Source photo : cliché personnel de C. Grataloup)






Novembre 2023 :

[Podcast] Séquence médiatique de Christian Grataloup sur "Géohistoire. Une autre histoire des humains sur la Terre."

Pour son dernier livre "Géohistoire. Une autre histoire des humains sur la Terre.", Christian Grataloup est l'invité de plusieurs émissions aussi bien à la radio qu'à la télévision. (Ré)écoutez le en cliquant sur le lien ci-dessous. 

Accéder à la ressource. 



Octobre 2023 :




    En ce mois d’octobre 2023, les Arènes publient un nouvel ouvrage de Christian Grataloup intitulé Géohistoire. Une autre histoire des humains sur la Terre. Ce livre se place très clairement dans la continuité des trois atlas historiques édités eux aussi aux Arènes dont il prolonge la réflexion (l’Atlas historique mondialel’Atlas historique de la France et l’Atlas historique de la Terre). Christian Grataloup nous propose une autre histoire des humains sur la Terre et non une histoire mondiale des humains. S’il est coutume de dire que derrière chaque (grand) homme se cache une femme, Christian Grataloup n'oublie pas de remercier, à la fin du livre, sa géographe de femme Anne-Marie Guérin-Grataloup pour sa relecture précise et attentive. Quels sont donc les grands axes à retenir de la lecture de cet ouvrage ?

Pour lire ce compte-rendu, cliquez sur le lien ci-dessous : 

Accéder au compte-rendu de lecture


Décembre 2022 :

Le portrait du monde.

    Conférence tenue en décembre 2022 par Christian Grataloup, géohistorien, invité d'honneur à l'occasion de l'événement organisé par les Bibliothèques de Bordeaux autour de l'Atlas Mercator-Hondius et de la cartographie. 

    L’image du monde est une figure familière, un planisphère centré sur l’équateur et le méridien de Greenwich. Il parait tout naturel qu’il soit découpé en cinq parties : les continents semblent des réalités qui ne prêtent guère à discussion, tout au plus pour certaines de leurs limites. Depuis une quarantaine d’années, sur une Terre que l’on dit mondialisée, ce portrait tranquille s’est mis à bouger, à devenir flou, à poser problème. Lorsque le doute s’insinue, il n’est pas mauvais de revoir un peu l’histoire de ce qui nous inquiète. D’où viennent ces découpages continentaux ? Ce qui est vrai pour les continents l’est d’ailleurs tout autant pour les océans. La réflexion sur les continents débouche sur des questions géopolitiques chaudes : les limites de l’Europe, l’identité africaine, la définition de l’Asie…

Source : Bibliothèques de Bordeaux



Novembre 2022:

Faire l'histoire : Le petit déjeuner, un repas mondialisé.

    Pour l'émission animée par Patrick Boucheron sur Arte "Faire l'histoire", Christian Grataloup revient pour nous sur l'histoire et la géographie du petit déjeuner.



Octobre 2022 :

Puzzles et réseaux : l'inscription géographique des humains sur la Terre

Ce 14 octobre 2022 s'est tenu le colloque annuel de l'INRAP, dont le thème était "Archéologie et territoires". Durant cette conférence, Christian Grataloup est intervenu sur la notion polysémique de territoire. Merci à l'INRAP d'avoir enregistré les interventions et de nous permettre de réécouter celle de Christian Grataloup. 

Retrouvez l'intégrité du colloque sur la chaîne Youtube de l'INRAP


Juillet 2022 :

Métagéographies. Des découpages majeurs pour dire le Monde. (20 juillet 2022)

Du 18 juillet au 22 juillet prochain, s'est déroulée à Paris la célébration du centenaire de l'Union Géographique Internationale (UGI). Le thème de ces rencontres portait sur Le temps des géographes.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour retrouver l'intervention de Christian Grataloup filmée durant cet évènement international.



Juin 2021 :

Terres émergées : nos continents ont une histoire, à la fois géologique et humaine


Le Centre des Politiques de la Terre a organisé le 2 juin 2021 un séminaire en distanciel portant sur l'histoire et la géographie des continents. Cette séance a donné à réfléchir sur l’invention de cet objet hybride, le continent, qui est entendu différemment par les sciences naturelles et par les sciences humaines et sociales. Christian Grataloup y a démontré que cette notion de continent n’avait rien de « naturelle », mais était au contraire le fruit d’une histoire. Retrouvez son intervention dans le lien vidéo ci-dessous à partir de 35 min 37s.


Juillet 2021 :
La Société Internationale des Conseillers de Synthèse (SICS) a rencontré Christian Grataloup pour discuter de son livre paru en septembre 2020 Cabinet de curiosités de l'histoire du MondeUne rencontre à retrouver ici. [mise en ligne sur la chaîne Youtube le 1er juillet 2021].





Octobre 2018 :

Christian Grataloup vient de publier son dernier ouvrage intitulé Vision(s) du Monde. Histoire critique des représentations de l'Humanité chez Armand Colin.
2018_Visions du Monde_Grataloup
V

Vous pouvez lire un extrait du livre sur le site de l'éditeur en cliquant ici.

Retrouvez notre compte-rendu de lecture sur le site de la Cliothèque en suivant ce lien.


Résumé :

Afrique, Occident, Pacifique, Asie, Nord/Sud, Orient, Europe… autant de grands ensembles qui permettent de parler du Monde en le découpant. Pourtant aucun n’est naturel, aucun n’est neutre. S’ils peuvent isoler, stigmatiser, servir à fonder une identité, ce sont avant tout des représentations, historiquement datées, et aujourd’hui en plein mouvement. L’Orient est un rêve colonial évanoui, et l’Occident ne semble pas avoir plus de sens. Les continents sont une fiction qui n’a rien de réel, les aires de civilisations sont plus que suspectes…


Certaines parties du Monde s’effacent de notre vocabulaire, comme l’Océanie. D’autres prennent une signification nouvelle, comme l’Asie. D’autres encore se veulent identitaires, tout en échouant à se définir, comme l’Europe. Personne ne justifie plus le couple Nord/Sud, mais il hante encore le discours économique.


Toutes ces visions géographiques, qui sont autant de grands récits du Monde, sont issues du regard que les Européens ont porté sur les autres pour mieux se définir eux-mêmes. Christian Grataloup reconstruit leur genèse, les superpose, les articule, analyse et critique leurs dynamiques pour proposer une nouvelle lecture de l’espace de l’Humanité.


Juin 2018 :
GARCIA Dominique et LE BRAS Hervé (dir.), Archéologie des migrationsLa Découverte-INRAP, collection Recherches, 2017, 392 pages.
L'article de Christian Grataloup, "Sociétés à pattes et sociétés à racines : une géohistoire des mobilités de l'Ancien Monde à demain" est sorti dans l'ouvrage collectif de Dominique GARCIA et Hervé LE BRAS, Archéologie des migrations.

Vous pouvez lire un extrait gratuit de cet ouvrage soit sur le site de l'éditeur, soit en cliquant sur l'incrustation ci-dessous.  

2017_Archéologie des migrations


Résumé : 
Au cœur de nombreux débats contemporains, la question des migrations est devenue un enjeu majeur, au point de faire oublier que les grandes vagues migratoires ne sont pas le propre de notre époque.
L’archéologie apporte des informations essentielles sur ces mouvements de population à grande échelle qui se sont succédé de la Préhistoire – avec les premiers Hominidés quittant l’Afrique – au XXIe siècle. Volontaires ou contraintes, ces migrations ont induit diaspora, colonisation, métissage, intégration et ségrégation.
Confrontant les données archéologiques, historiques, génétiques, géographiques, démographiques et linguistiques, Archéologie des migrations propose un réexamen critique des sources disponibles. Cet ouvrage a pour ambition de mettre en perspective de nouvelles hypothèses scientifiques et d’aller au-delà de la simple observation des mouvements de population, en abordant notamment les contacts entre les migrants et les sociétés qu’ils rencontrent.

Vous pouvez voir et écouter la conférence qui a donné lieu à l'écriture de cet article en cliquant sur l'image ci-dessous :
2015_INRAP_Conférence Grataloup

Mai 2018 :
La dernière contribution de Christian Grataloup vient de paraître avec la publication de l'ouvrage dirigé par Alain Caillé, Philippe Chanial, Stéphane Dufoix et Frédéric Vandenberghe intitulé Des Sciences Sociales à La Science Sociale. Sur Des Fondements Non Utilitaristes (édition du Bord de l'Eau, collection la Bibliothèque du Mauss). 

Cet ouvrage reprend un colloque qui s'est tenu à Cerisy en 2015 et qui portait sur le même thème. Christian Grataloup y est intervenu avec comme sujet "La conscience du monde, une question épistémologique".

Pour accéder au programme du colloque, cliquez sur l'image ci-dessous :

Colloque de Cerisy_2015


Pour accéder au site de l'éditeur, cliquez sur l'image ci-dessous :
2018_Christian Grataloup_Colloque de Cerisy

Résumé du livre :
Au moment où la querelle fait rage entre les sociologues en France, comme il y a un an entre les économistes, il est urgent de rappeler que le mot « sociologie » a longtemps servi à désigner la science sociale en général (économie et philosophie politiques incluses, aussi bien que l’anthropologie, l’histoire ou la géographie) et qu’elle est une chose trop importante pour la confier aux seuls sociologues. Elle est l’affaire de tous les social scientists. À côté des sciences sociales spécialisées, c’est une science sociale généraliste, seule à même de penser le monde dans toute sa complexité, qu’il nous faut maintenant faire advenir et instituer. Une science sociale qu’il est urgent, également, de fonder une bonne fois sur des bases non-utilitaristes et dans une ouverture résolue à toutes les sociologies et à toutes les sciences sociales du monde entier, et pas seulement à celles qui viennent de l’occident. Replacées dans ce cadre plus général, la plupart des querelles de chapelles se résolvent d’elles-mêmes. Pour le plus grand bien d’un désir partagé de connaître. Qu’un tel objectif soit accessible, c‘est ce dont témoignent la variété et la qualité des auteurs ici réunis, anthropologues, économistes, géographes, historiens, philosophes ou sociologues.
Mai 2018 :
Adrien Jouteau du Groupe d'Etudes Géopolitiques (GEG) a posté sur le site legrandcontinent.eu l'entretien qu'il a mené avec Christian Grataloup. La discussion a porté sur l’idée d’Europe, de la notion de continent et de son impact sur notre lecture du monde.

Retrouvez cet échange en cliquant sur l'image ci-dessous :

2018_Christian Grataloup_legrandcontinent.eu

Juin 2017
En Juin 2017, Christian Grataloup est venu donner une conférence à Angers sur le thème "Penser l'histoire du Monde". Retrouver une prise de note de cette intervention sur le site académique de Nantes en cliquant sur l'image ci-dessous.

Attention le document se déploie en trois liens.
2017_Conférence Grataloup_Angers_Penser l'Histoire du Monde


Novembre 2016
Christian Grataloup est venu présenter dans le cadre de l'Université Populaire de l'IREMMO  (Institut de Recherche et d'Etudes Méditerranée Moyen-Orient) le 5 novembre 2016 une histoire des empires avant l'émergence des Ottomans dans une perspective historique et géographique. Retrouvez la captation de cette conférence dans la vidéo ci-dessous. 




Février 2016
Dans le cadre de conférences sur la Mondialisation, Christian Grataloup est venu éclairer d'un point de vue spatial et temporel cette notion au coeur de notre actualité. Cliquez sur la vignette ci-dessous pour accéder à la vidéo. 




Octobre 2015 :

QUAND D’AUTRES HISTORIENS DÉCRYPTENT LE MONDE: CYCLE DE CONFÉRENCES « D'AUTRES REGARDS SUR LE MONDE » (conférence du 6 octobre 2015 avec Christian Grataloup). A retrouver aussi sur Canal-U

 

L’Occident a inventé la « science de l’histoire ». Il l’a aussi exportée dans les diverses parties du monde, à tel point qu’aujourd’hui les historiens de tous les continents s’efforcent de faire le récit du passé en se soumettant aux mêmes protocoles. Pourtant, cette uniformisation planétaire du métier d’historien n’empêche pas l’existence de discours et pratiques historiographiques proprement nationaux, qui expriment des visions, des préoccupations et des savoir-faire particuliers. Parfois, ces écritures ont une longue histoire, remontant à des siècles, voire à des millénaires. D’hier ou d’aujourd’hui, elles disent toujours quelque chose du passé et, plus encore, de leur présent. Quatre historiens et géohistoriens issus d’horizons différents se réuniront autour d’un ouvrage collectif récent qui présente ces Historiographies d’ailleurs, d’Afrique, d’Amérique et d’Asie (Éditions Karthala, 2014). Leurs échanges porteront sur la question de l’apport scientifique, intellectuel, littéraire ou spirituel de ces écritures non occidentales de l’histoire et viseront à faciliter une approche historique et transgéographique des récits du passé.


Septembre 2015 :


Présentation de l'éditeur 

La brusque prise de contrôle des Amériques par quelques poignées d'Européens a fait bifurquer l'histoire de l'humanité. Une civilisation de l'Eurasie parmi d'autres a pu faire émerger un niveau de réalité proprement mondial qu'elle a doté de bien de ses traits. Pure contingence ? Le Monde aurait sans doute pu être autre. Sa genèse, depuis les " Grandes Découvertes ", procède et hérite de logiques beaucoup plus anciennes. Gengis Khan ou Sheng He lièrent les fils du possible de manières qui eussent pu aboutir à des histoires bien différentes. Pour autant, un retour sur l'Ancien Monde et sa géohistoire permet de mieux comprendre pourquoi c'est ce monde-ci qui s'est forgé... et pourquoi nous nous interrogeons aujourd'hui sur la mondialisation ! En débrouillant tout un faisceau d'histoires qui comporte bien des hésitations, bégaiements et retours en arrière, l'auteur de ce livre remet en perspective et éclaire d'un jour nouveau les questions posées par l'invention du Monde : pourquoi l'Europe en fut-elle l'initiatrice ? Quelle est l'origine du sous-développement ? Pourquoi la révolution industrielle commença-t-elle en Angleterre ? Au-delà, il donne à l'étudiant, à l'enseignant et à tous ceux qui s'interrogent sur le phénomène " mondialisation " les moyens d'appréhender sa réalité de manière bien moins partielle, partiale ou réductrice que ce n'est généralement le cas. Ni linéaire, ni inéluctable, la mondialisation se présente comme une forme de compromis entre des héritages variés, des mémoires contradictoires qui contribuent à la différencier la face de la Terre. Cet ouvrage est exemplaire des apports possibles d'une géographie des histoires du monde. La prise en compte du temps long de l'humanité permet de comprendre pourquoi " mondial " n'est pas synonyme d'" universel " et pourquoi réduire la distance entre les deux est urgent.


Septembre 2014 :
Le 15 septembre 2014, Christian Grataloup a donné une conférence au LaScArBx (Laboratoire d'Excellence Sciences Archéologiques de Bordeaux) sur le thème "Quelles questions rétrospectives la mondialisation pose-t-elle à l’ensemble des sciences sociales et humaines ?". 
La conférence a été filmée en deux parties : la vidéo n°1 est l'intervention de C. Grataloup; la vidéo n°2 reprend le débat avec l'auditoire. 

Retrouvez les captations des deux vidéos en cliquant ici
2014_Grataloup_lascarbx.labex_mondialisation


Novembre 2013 
Christian Grataloup a présenté ses travaux sur la mondialisation lors d'un cycle de conférence sur ce thème lors d'une présentation à la médiathèque Louis-Aragon de Bagneux. Retrouvez cette présentation en cliquant sur les 3 images ci-dessous. 

Vidéo 1/3



Vidéo 2/3

Vidéo 3/3


Février 2013 :
Christian Grataloup est venu exposer sa réflexion sur le découpage du Monde lors d'une conférence organisée par l'Agora des Savoirs de Montpellier. Retrouvez cette conférence en cliquant sur l'image ci-dessous.

Grataloup_2013_Découpage du Monde

Décembre 2012 :
A l'Université de Rouen, Christian Grataloup a réfléchi sur l'épistémologie de la carte du Monde. Retrouvez la captation de cette conférence en cliquant sur l'image ci-dessous. 




Février 2012 :
LES DÉCOUPAGES DU MONDE - CYCLE « LA FIN DES FRONTIÈRES ? » 2012 (conférence mise en ligne en mai 2022). Intervention de Christian Grataloup. A retrouver ci-dessous ou sur Canal-U. 


Descriptif : 

Notre rapport au monde et à ses découpages (continents, aires culturelles, frontières, ...) s'inscrit dans une histoire, celle des grandes découvertes européennes.

Cet héritage, dont nous ne sommes pas toujours conscients, a transformé le regard que nous portons sur le monde, jusqu'à laisser penser que ces ensembles seraient le fruit d'une organisation « naturelle ». Il n'en est rien.

Strate par strate, notre représentation des contours du monde a été construite au gré des bouleversements historiques et politiques du monde. Ce qui semblait (à tort) naturel il y a un siècle quand l'Europe était au centre du monde qu'elle avait construit, ne fait plus sens aujourd'hui.

Aujourd'hui, l'espace mondial ne peut plus être lu, en nous fondant sur une vision européano-centrée du monde. Ces découpages du monde influencent plus que jamais les décisions des acteurs géopolitiques contemporains. Le décalage entre les concepts géographiques fondateurs et les dynamiques contemporaines (mondialisation, multi-polarité, métissages et migrations multiples, etc...) brouille la compréhension de notre environnement.

Pour dépasser ces idées reçues, il faut de toute urgence prendre conscience de leur inscription dans une histoire. Les frontières que nous employons pour décrire le monde auraient pu connaître un tout autre tracé, si certains grands voyages, chinois par exemple, s'étaient poursuivis. De même, les outils qui nous permettent de qualifier, désigner, mesurer le monde, (méridiens, parallèles, hémisphère, etc...) reflète une conception occidentale de notre environnement.

Une autre représentation du monde peut être pensée. Elle sera esquissée par l'auteur, en partant du principe que la perméabilité des frontières est tout aussi importante que le découpage des territoires.



Avril 2011 :

Présentation de l'éditeur :

Comment écrire l'histoire de notre humanité, rendue urgente par l'interdépendance généralisée des sociétés ? Longtemps, comme dans les planisphères, l'Europe a été mise au centre du récit historique. Il est vrai que ce sont les Européens qui ont amorcé la mondialisation avec leurs «Grandes Découvertes » puis qui ont colonisé presque toute la Terre. Ils ont alors imposé leur représentation du monde, avec leurs outils cartographiques et leurs concepts. Ce temps est aujourd'hui révolu. Désormais, des courants appelés « histoire globale » ou « études postcoloniales » défendent l'idée qu'une nouvelle géographie du Monde doit nécessiter une histoire renouvelée. 
Mais il ne suffit pas de décentrer simplement le récit, de préférer le Sud au Nord ou l'Orient à l'Occident. L'histoire doit devenir multipolaire, comme l'espace mondial. Christian Grataloup défend l'apport essentiel d'une réflexion géographique pour dépasser ce qui ne serait qu'une somme de points de vue et construire une véritable histoire du Monde.

Octobre 2009 :

Présentation 

Pourquoi, lorsque nous cherchons à nous orienter, les boussoles indiquent-elles la direction du Nord ? Qui a découvert l'Océanie ? Combien y a-t-il de continents ? Cinq, comme le pensent les Français, ou six, comme le croient les Anglais ? La Turquie fait-elle partie de l'Europe ? S'il y a bien une chose qui semble aller de soi, c'est notre traditionnelle représentation du monde. Le schéma semble simple : les continents seraient de très grandes îles, donc un fait de nature. Et pourtant, ce découpage a une histoire, il s est imposé peu à peu, et a toujours été affaire de points de vue (ceux des explorateurs, ceux des géographes, ceux des commerçants ou des colonisateurs), nécessairement réducteurs dans leur classification :
Je ne peux comprendre, écrivait Hérodote, pourquoi la terre qui est une a reçu trois noms, qui sont des noms de femmes... Des fascinantes mappemondes médiévales aux plafonds baroques, des allégories de la Renaissance aux sculptures impérialistes des chambres de commerce, c'est à un formidable voyage à travers notre vision de la planète, fragmentaire, contradictoire, contestable et sans cesse retouchée, que Christian Grataloup nous convie.


Octobre 2009 : 
Durant le festival de Géographie de Saint-Dié, Christian Grataloup a été invité à définir le concept de "Territoire". Retrouvez ici sa réponse en image.


Avril 2000 :
Lors d'une conférence organisée par l'Université de Tous Les Savoirs (UTLS), Christian Grataloup est venu présenté les héritages et les dynamiques de la mondialisation contemporaine. Retrouvez cette conférence en cliquant sur l'image ci-dessous. 


Août 1996 :

Présentation : 

Tous les lieux du Monde ne furent pas le théâtre du même nombre d'événements historiques. En certains advinrent fréquemment des faits majeurs. Quelques-uns apparurent tardivement, mais pour ne plus quitter le devant de la scène. D'autres brillèrent brusquement d'un éclat vif, mais sans lendemain. Dans la plupart, presque rien ne se passa et la poussière de l'Histoire ne laissa que d'imperceptibles traces. Si l'on ne se contente pas d'imputer au hasard ces destins divergents, quelles hypothèses peut-on risquer pour l'esquisse d'une géographie de l'Histoire du Monde ? Lieux d'Histoire propose quelques pistes à partir de l'idée que les positions relatives des civilisations ne sont pas sans rapport avec leurs devenirs, que leur proximité ou leur éloignement est un facteur de leur évolution. En s'affrontant, se défiant, se détruisant ou en coopérant, cavaliers et paysans, citadins et nomades, marchands et capitaines ont produit leur espace et leur histoire, leur temps et leur géographie. La géographie ne saurait négliger le temps long, ni la géographie historique prétendre saper la modélisation : la réflexion sur l'espace de l'histoire n'est pas sans impertinence et s'avère une aventure stimulante.