Dans cette rubrique "l'Instant-Séquence", nous mettons en avant une séquence didactique ayant comme objectif de lier enseignement du temps et enseignement de l'espace. Ce mois-ci, nous vous proposons un scénario du groupe de travail académique de Besançon.
Niveau scolaire : Première technologique.
La séquence : Vivre à Alger au début du XXe siècle
Cette séquence se place dans le thème 3 du programme d'histoire de Première technologique, « La Troisième République : un régime, un empire colonial». Il s'agit plus précisément du second sujet d'étude au choix.
La démarche géohistorique :
Tout au long de la séquence, le temps et l'espace sont associés en prenant appui sur le cas d'Alger. Dès l'introduction du cours, le professeur situe chronologiquement (avec une frise) la colonisation de l'Algérie en la situant spatialement (sur une carte).
Puis la leçon se divise en trois moments unissant géographie et histoire :
I- Les caractéristiques de l'urbanisme de la médina / la ville précoloniale vers 1830.
On revient ici sur la ville précoloniale, celle d'avant l'arrivée des colons à partir de l'intervention filmée de Zahia RAHMANI sur un plan-relief restituant Alger en 1830 (exposition Made in Algeria).
Pour aller plus loin : Exposition Made in Algeria – Généalogie d'un territoire.
II- La ville coloniale d'Alger (le cœur de la séquence).
L'objectif de cette partie est de renseigner un plan de la ville d'Alger de 1911 en y faisant intégrer des documents visuels et textuels issus du site Gallica par les élèves (voir aussi le padlet de Céline Gechter). L'enseignant s'appuie ici sur la pédagogie de groupes et plus précisément sur celle des groupes-puzzle.
Retrouvez ci-dessous l'exemple fourni utilisant le logiciel Genially.
III - "L'introduction d'une nouvelle dénomination de l'espace" (Brahim Atoui) dès 1832.
Le but recherché est de faire comprendre que l'odonymie (l'étude des noms de voies, de rues et de chemins) a pour objectif d'imposer l'ordre colonial par la maîtrise symbolique de l'espace (donner des noms français aux rues d'Alger).
La conclusion aboutit à la "bipolarité urbaine coloniale "Jean-Jacques Jordi).
En résumé, le cours proposé sur le site de l'académie de Besançon illustre parfaitement l'idée que derrière la géographie (ici urbaine) se cache l'histoire (ici coloniale) et réciproquement.
Le descriptif de la leçon est accompagné de nombreuses références scientifiques pour approfondir la question.
Insertion dans les programmes du secondaire :
- Histoire, Lycée, Première technologique, thème 3 : "La Troisième République : un régime, un empire colonial". Objet d'étude au choix : Vivre à Alger au début du XXe siècle.
Les élèves s’intéressent aux différentes populations présentes dans la société d’une ville coloniale au statut de préfecture du département d’Alger. L’architecture, l’urbanisme, la toponymie ainsi que la caractérisation des différents quartiers et les relations entre les habitants peuvent être étudiés.
D'autres séquences géohistoriques pour le secondaire sont consultables en cliquant sur l'onglet ENSEIGNEMENT.