GLOSSAIRE
Le terme "chorotype" a été introduit par Roger Brunet en 1987. Il le définit comme composition récurrente de chorèmes, traduction de structures spatiales plus ou moins complexes apparaissant dans différents endroits du monde, présents ou passés. Le chorotype se traduit graphiquement par des modèles relativement simples : ex l’île à sucre tropicale, l’espace d’estuaire, la ville médiévale européenne. Un chorotype est un idéal-type spatial : c'est une tentative pour penser la tension existant entre l'étude du général et du particulier, entre la démarche nomothétique et celle idiographique.
Jacques Lévy reprend le terme de "chorotype" pour l'associer à celui de "géotype" qui est une composition de chorotypes. Pour cet auteur, chaque chorotype associe trois composantes : une échelle, une métrique, une substance.
Les principes géohistoriques de Christian Grataloup sont des formes de chorotypes géographiques. Il en présente huit qui forment la grammaire de base de la géohistoire.
Sources :
- BRUNET Roger (1987), La carte, mode d'emploi, Fayard / Reclus.
- BRUNET Roger, FERRAS R., THERY H. (1993), Les mots de la géographie. Dictionnaire critique, Nouvelle édition, La documentation française, GIP-Reclus, 518 pages.
- BRUNET Roger (2017), Le déchiffrement du Monde. Théorie et pratique de la géographie, Belin, 528 pages. Plus spécifiquement le chapitre 6, "Chorotypes : la forme et la famille", pp.257-260.
- LEVY Jacques (1993), "A-t-on encore (vraiment) besoin du territoire ?", EspacesTemps, Les Cahiers, n°51-52, pp.102-104.
- LEVY Jacques (2019), article "Chorotype", in LEVY Jacques et LUSSAULT Michel, Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés, Nouvelle édition revue et augmentée, Belin, 1127 pages, pp. 176-177.
Définition ajoutée à notre GLOSSAIRE. N'hésitez pas à le consulter pour vous familiariser avec le langage du géohistorien.