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"La Géographie n'est autre chose que l'Histoire dans l'espace, de même que l'Histoire est la Géographie dans le temps." Elisée Reclus, L'Homme et la Terre, 1905.

L'objectif de ce site est de faire connaître l'épistémologie et les didactiques de la Géohistoire. Il veut être un lieu centralisant les différentes actualités géohistoriques aussi bien dans l'Enseignement que dans la Recherche.

mercredi 27 juin 2018

Le Monde vu d’Asie

A voir du 16 mai au 10 septembre 2018, une exposition au musée Guimet (Paris) intitulée "Le Monde vu d'Asie. Au fil des cartes".
Le Musée propose une exposition cartographique qui relate une autre histoire du monde, épousant pleinement le point de vue asiatique.

 2018_Le Monde vu d'Asie_Musée Guimet_Exposition

Un livre issu de l'exposition est publié : Pierre Singaravélou et Fabrice Argounès, Le Monde vu d’Asie. Une histoire cartographique, une coédition Le Seuil / MNAAG, 192 pages

 2018_Le Monde vu d'Asie_Livre

Résumé :
Ce beau livre relate une autre histoire du monde, centrée sur l’Asie à travers des chefs d’œuvre cartographiques et iconographiques, célèbres ou méconnus, qui témoignent des échanges féconds entre les différentes régions asiatiques, ainsi qu’entre l’Asie et le reste du monde du XVe au XXe siècle. Après avoir présenté les univers cosmographiques hindou, jaïn, bouddhiste et taoïste qui constituent la matrice des cartographies religieuses, les auteurs nous invitent à suivre certains explorateurs comme l’amiral Zheng He, des moines tel Xuanzang et ses fameuses Pérégrinations vers l’Ouest, et les commerçants partis sur les routes des «grandes découvertes» asiatiques. Les nouveaux pouvoirs royaux et impériaux mettent en scène leur autorité sur le territoire grâce à la cartographie, à travers la représentation des conquêtes, des frontières, des grands travaux et des capitales. Longtemps, les mappae mundi chinoises, coréennes et indiennes confondent le monde avec l’Asie et relèguent l’Europe et l’Afrique dans les marges des cartes. À partir de la fin du XVIe siècle, la coopération entre les jésuites européens et les savants chinois induit un décentrement, qui ouvre des perspectives géographiques aux élites autochtones, tout en situant l’Asie au cœur du monde. Au XIXe siècle, la présence coloniale européenne apparaît sur les cartes qui traduisent d’autres formes d’hybridation des savoirs. Les Occidentaux se sont alors réapproprié ces savoirs cartographiques asiatiques et une grande partie de ces œuvres ont été déplacées notamment dans certaines collections françaises.