Présentation


"La Géographie n'est autre chose que l'Histoire dans l'espace, de même que l'Histoire est la Géographie dans le temps." Elisée Reclus, L'Homme et la Terre, 1905.

L'objectif de ce site est de faire connaître l'épistémologie et les didactiques de la Géohistoire. Il veut être un lieu centralisant les différentes actualités géohistoriques aussi bien dans l'Enseignement que dans la Recherche.

Glossaire

AIX (principe d'):

Logique d'apparition de nouveaux espaces par fission d'un ancien espace, conséquence de l'étirement des distances par diffusion

ANCIEN MONDE :

Ancien Monde : niveau scalaire de l’espace mondial regroupant la majorité de l’écoumène.

Selon Christian Grataloup, l'Ancien Monde désigne la partie de l'espace terrestre formée de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique,  aussi appelée "Eufrasie" selon le néologisme de Vincent Capdepuy. C'est donc l'antonyme des "Nouveaux Mondes", expression eurocentrée désignant l'Amérique et l'Océanie. L'Ancien Monde regroupe entre la moitié et les trois quarts de la population mondiale selon les époques. Cette dernière se repartit selon un axe préférentiel.


BAGDAD (principe de) :

Logique de localisation d'un lieu en situation de carrefour géographique donnant historiquement un processus d'accumulation quantitatif et/ou qualitatif par fertilisation croisée. En contrepartie, cette situation géographique attire des convoitises, cause de fragilisation, voire de destruction (invasion, prédation).

CHOROTYPE :

Le terme "chorotype" a été introduit par Roger Brunet en 1987. Il le définit comme une unité spatiale élémentaire.

CONSTANTINOPLE (principe de) :

Logique de décentrement d'un lieu dans un espace-monde conséquence d'un contexte de menaces extérieures.

DIFFUSION 
:


Le terme « diffusion » contient en lui une logique fortement géohistorique, dans la mesure où il combine un déplacement dans l’Espace ET une durée dans le Temps. Il définit l’ensemble des processus de déplacement dans le temps de ressources, de productions, de pratiques…sur un espace. La diffusion spatiale peut impliquer un changement historique, notamment dans le cadre des innovations.


GEOHISTOIRE : 

Démarche heuristique ayant pour postulat l'étude spatio-temporalisée des faits ou des processus sociaux. Bien que des "géographistoriens" (Vincent Capdepuy) aient existé avant lui, c'est Fernand Braudel qui crée le néologisme "géohistoire" dans les années 1940.


HAKATA (principe d') : 

Logique d'un lieu en marge, dont le développement est tardif mais dont la situation éloignée le met hors de portée des invasions extérieures. C'est donc le contraire du principe de Bagdad.

HISTORITE : 

Néologisme forgé par Christian Grataloup (Introduction à la géohistoire, Armand Colin, 2015) désignant le rapport engagé au sein d’une société entre les processus internes de reproduction et les forces externes de changement .

PIRENNE (principe de) :

Logique de la dialectique terre/mer dans la production de continuités/discontinuités spatiales au sein d'une société.

PRINCIPE :

Un principe géohistorique est un type de modèle spatio-temporel. Il se définit comme "une logique de situation géographique couplée à un processus historique type, l'un expliquant l'autre, sans ordre de préséance heuristique" (Introduction à la géohistoire, page 177). On est donc en même temps dans l'analyse spatiale et dans l'analyse historique. Un principe géohistorique est donc à la fois un chorotype géographique et un chronotype historique. Par son degré de généralisation, il ne prétend pas décrire concrètement la réalité mais en donner une modélisation à des fins d'analyse et de compréhension. 


RECOMPOSITION :

De la famille des dynamiques spatiales, comme tous les mots se terminant en « -tion », le terme de « recomposition » indique un processus, plus particulièrement celui d’une réorganisation d’un espace dans le temps par une société. Cette recomposition peut être la conséquence de facteurs endogènes ou exogènes (historité).

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RESSOURCE :

Élément (matériel ou immatériel, humain ou non-humain) dont l'usage sert à la satisfaction des besoins (matériel ou immatériel, humain ou non-humain) d'une société. Les ressources n'étant pas également réparties sur les surfaces terrestre et maritime, cela conduit à des inégalités spatiales entre territoires. L'intérêt de ces ressources varie dans le temps en fonction des besoins à satisfaire des sociétés et du développement technique de ces dernières.